Le contre maitre de vignoble nous a demandé, à Isham et à moi, de quitter notre rangée pour laver l'intérieur d’une des grandes cuves en inox de l'exploitation.
Arrivé au corps de ferme, nous descendons dans le ventre de la bête. Nous sommes presque de bonne humeur tant le ramassage du raisin est répétitif et fatiguant. La chaleur étant très vite intenable, je ressors de la citerne pour boire. Je tends ensuite la bouteille à mon collègue resté au fond mais le patron s'en empare avant. Il me lance un clin d'œil puis m’affirme que les Arabes, ça ne bois pas.
Sans rien répondre, je redescends dans la fournaise. Isham a déjà reprit sa brosse et me tourne le dos. A cet instant, comme moi, il doit penser à la paye... Je l'espère sinon, a cet instant mais aussi pour le reste de mes jours sur terre, je suis bien plus qu'un lâche.
Juin10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire